Vivre, mourir et vivre

Vivre, mourir et vivre 1            vivre

Vivre, tout un programme.

Mourir, c’est la fin de ce programme mais pas des émissions.

Re-vivre… En tant que personne qui doute, encore et encore, j’adhère difficilement au simple fait de « croire » en une autre vie après la mort. Mais dans ce petit livre, Lama Jigmé Rinpoché le pose comme un fait avéré.

Que l’on soit des croyants ou des sceptiques, on se retrouve dans la même situation : vivre. Que l’on croit ou que l’on doute, on mourra un jour. Et ne jouons pas les caïds ou autres grands sages, au mieux ça nous pose question ou on se l’est mis discrètement derrière l’oreille. Au pire, ça nous angoisse nuit et jour, ça nous empêche parfois de dormir, ou de réaliser nos projets…

Ainsi, le fait de vivre, qui comporte le fait de mourir, est souvent obscurcit par le dernier sommeil. Je pense à l’instant à cette chanson de Jean-Louis Aubert si connue : « le jour s’est levé » où il parle très simplement mais avec justesse de ce dilemme.

Cela peut paraître étrange de mixer les mots d’un chef spirituel et un chanteur de rock. Mais j’ai trouvé que c’était le meilleur moyen de dire que nous sommes tous égaux à ce niveau.

Mais revenons à nos moutons et autres réflexions. Lama Jigmé Rinpoché met tout d’abord en avant que mourir est un phénomène naturel et inéluctable. Il convient donc de s’y préparer, histoire que la pilule passe le mieux possible le moment venu.

La première phase est d’accepter d’y penser… je vous vois songeur mais je suis sûre que la plupart des personnes qui sont arrivés sur cet article ne l’ont pas lu. A la vue du mot « mort », la plupart d’entre nous érige un mur. Cela peut être de refuser net d’en parler. Il est également possible qu’une personne affirme que ça ne lui pose absolument aucun soucis, si, si ! Elle a fait le tour de la question et vraiment, elle baigne dans le bonheur le plus parfait car elle n’a pas peur de la mort du tout du tout du tout ! D’autres changeront de sujet, peut-être même sans s’en rendre compte. Certains avoueront que c’est un thème qu’il n’aime pas aborder. Je ne les blâme pas, nous sommes en train de parler du sujet le plus perturbant qui soit pour notre société. On s’est tant éloignée de la nature et on a tant alimenté notre égo.

Ainsi, une fois que l’on arrive à regarder ses fantômes en opaque, on doit réaliser puis accepter que l’on va tout abandonner. Il faut apprendre à aimer sans posséder. Et ce, que ce soit les gens, les choses, les projets, les émotions… Je ne verrai plus le ciel… je ne finirai pas ma collection de flacons de parfum… je ne verrai plus mes enfants… je ne sentirai plus sa main… je m’arrête là. Je ne sais pas vous, mais je commence à avoir mal au ventre.

Mais lâchons prise et regardons la réalité avec conscience et compréhension. C’est ainsi. C’est simple. Et mieux nous cédons, mieux nous construisons notre futur. Mieux nous apprenons à mourir, mieux nous vivons. Parce que nous avons alors la connaissance des tenants et aboutissants, et ce, sans œillères.

C’est bien beau tout ça mais comment devient-on ce sage serein et en paix ? Lama Jigmé Rinpoché nous invite dans la voix de la méditation. Sa pratique nous aide à faire de nos émotions nos alliées et devenir donc un bon aidant et un bon « mourant ». Elle développe également la conscience collective, celle d’être « un » du « tout ». En amplifiant notre bienveillance à autrui, nous trouvons plus de signification à nos actions. « …orienter notre activité dans le sens d’un bénéfice pour tous les être humains… Cette méthode est très utile non seulement en tant que préparation à la mort mais, également, au cours de la vie, car il est beaucoup moins fatigant de prendre les autres en compte dés le départ plutôt que de les intégrer tout d’un coup à notre démarche en les considérant comme un obstacle ou comme un frein. »

Je vous laisse donc à ces réflexions. Ce petit livre : Vivre, mourir et vivre a tout d’un grand.

Belle vie à vous !

Laisser un commentaire