La Terre est dans une situation écologique, économique, politique, psychologique et sociologique de plus en plus instable. Et vous me le concéderez, ce n’est pas prêt de changer, bien au contraire. Non ?
Dans ce contexte, j’ai envie de me préparer le mieux possible à accueillir cette agitation et de pouvoir surfer sur la vague en attendant que ça se calme. En résumé, je préfère ne pas me laisser atteindre par les angoisses et le stress ambiants. Et vous, voulez-vous apprendre le zen ou bien vous laisser emporter par la vague ?
Pour cela, il faut partir du fait que le zen est pragmatique. C’est à dire qu’il est relatif à l’action. Et non, ce n’est pas une philosophie éthérée ou autre religion dogmatique. Pas de zen sans être soi-même, dans la réalité du quotidien, de là où on est et du moment présent. On recherche donc la simplicité et le geste juste. Pour accepter le calme (ce qui est de plus en plus dur dans notre société), on commence par le ré-apprendre. Tout d’abord, pour vous, le calme c’est quoi ? Une plage ensoleillée, un bassin au milieu des falaises, une clairière dans la forêt, un bon livre dans un fauteuil avec une bonne odeur de thé… ?
Pour ma part, j’ai opté pour la baie d’Halong le soir. Trouvez-vous aussi une image qui correspond à votre vision du calme et collez-là quelque part : toilettes, plafond de la chambre à coucher, dans le salon, votre portefeuille, en fond d’écran…
Un des premiers moyens de s’entraîner à être à ce que l’on fait, ICI ET MAINTENANT, est celui du pot de miel. Vous choisissez une action quotidienne que vous réalisez normalement rapidement, sans y réfléchir. Ce peut être se laver les dents, s’habiller ou se déshabiller, éplucher les légumes, laver la vaisselle, faire le café ou le thé, prendre une douche. Vous avez d’autres idées ?
Une fois que vous avez choisi votre activité, vous allez respirer lentement, profondément et ralentir le plus possible vos gestes. Concentrez-vous sur vos mouvements, votre posture, vos sensations d’étirement ou de lourdeur, les contacts… Pour améliorer votre prégnance à l’exercice, imaginez que vous êtes dans un pot de miel où du coup vos mouvements sont plus difficiles et plus lents.
Vous verrez que même si au début vous risquez fort de vous énervez, que vous allez lutter contre des pensées du genre : « ça me saoule, ça m’énerve, c’est relou, j’ai pas le temps pour ces c…… », cette action va par moment instaurer le calme intérieur. Puis de plus en plus souvent. Dans les moments où vous allez lâcher vos pensées pour juste être dans ici et maintenant, vous allez expérimenter la présence à vous-même. L’action juste et à laquelle vous êtes présent vous aura mené sur le chemin du Zen.
Alors à vos pots de miel, liquide ou de printemps, mille fleurs ou de châtaigne, soyez vous-même.
Pour aller plus loin Petit cahier d’exercices pour rester zen dans un monde agité